SAV AUCHAN -Patrick Urbaniak de Courcelles-les-Lens: en grève de la faim depuis jeudi matin, il la suspend vendredi soir

Publié le 22 Juin 2015

SAV AUCHAN -Patrick Urbaniak de Courcelles-les-Lens: en grève de la faim depuis jeudi matin, il la suspend vendredi soir

L’histoire commence en 2011. Patrick Urbaniak, gestionnaire SAV d’un géant de la grande distribution, perd la majorité aux élections de son comité d’entrepriseLa nouvelle équipe l’autorise toutefois à organiser la soirée de Noël où se réunissent le personnel et leur famille. La facture arrive plus tard au trésorier qui en conteste une partie du montant. Jugeant celui-ci trop élevé, par rapport au budget de départ alloué, il ne réglera pas le traiteur de cette fameuse soirée, mais paiera le reste. Non réglé, le commerçant engage alors une procédure amenant chaque partie devant un tribunal. Après plusieurs renvois, un dernier recours prononcé en mars 2014 déclare les deux prévenus, à savoir le comité d’entreprise et Patrick Urbaniak, comme solidairement responsables. Une condamnation solidaire qui incombe aujourd’hui au salarié seul, à verser la somme de 1 300 euros… sur un total de 1 800 euros, dommages et intérêts inclus. L’ancien titulaire CE de Force Ouvrière, âgé de 53 ans, dénonce une injustice orchestrée par ses anciens collaborateurs. Il y voit une attaque personnelle : « En 2013, ils ont donné illégalement au traiteur mon adresse personnelle. Plus tard, après le jugement au tribunal, ils règlent finalement la somme de 903 euros de leur côté, sans même me consulter. Et le désormais ancien trésorier, remplacé en mars 2015, m’a accusé d’avoir volé le tampon du comité d’entreprise pour un usage détourné ! », tempête-t-il.

La semaine dernière, Patrick a reçu un courrier de l’Huissier lui priant de bien vouloir régler la somme sous peine de se voir saisir des biens personnels. « Je n’en dors plus, je suis aujourd’hui psychologiquement meurtri. Je veux dénoncer ce type de pression. Si je paie, ça donnerait raison à des personnes qui auront gagné un petit règlement de compte personnel. Il faut que ça se sache. C’est à eux de payer le restant dû ! », explique-t-il. D’où une grève de la faim entamée il y a trois jours. Patrick campe devant l’entrée de son entreprise dans l’attente d’une solution. Les salariés et les responsables du personnel sont actuellement à la recherche d’un accord, entre les deux parties adverses. De son côté, l’actuel secrétaire du CE, Freddy Derisebourg, dénonce le passé trouble de « magouilleur » de M. Urbaniak pendant ses 13 ans de présidence. Pour lui, le débat est clos, la dette d’un individu ne concerne que l’individu lui-même.

Mais vendredi, vers 21 h, Patrick Urbaniak a décidé de « suspendre » sa grève de la faim. «Il semble que la direction de l’entreprise, et non le comité d’entreprise actuel, ait décidé de prendre ses responsabilités ». L’homme, affaibli après deux jours de jeûne, attend une réunion prévue la semaine prochaine, pour savoir s’il met fin définitivement à sa mobilisation.

Rédigé par dominique

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